Rénovation énergétique des passoires thermiques : un défi coûteux pour les propriétaires de logements G

Date de publication : 14/03/2025

Les propriétaires de logements classés G sur le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) avaient jusqu’au 1er janvier 2025 pour réaliser des travaux de rénovation énergétique afin de pouvoir continuer à louer leur bien. La loi Climat et Résilience impose, en effet, une série de réformes afin de sortir les pires passoires thermiques du marché locatif. Mais face à l’ampleur des travaux et au coût élevé de ces rénovations, beaucoup de propriétaires se retrouvent confrontés à un dilemme financier.

Pourquoi rénover son bien ?

Depuis le début de l’année, les logements notés G ne peuvent plus être mis en location. Pour continuer à louer, les propriétaires doivent améliorer la performance énergétique de leur bien. L’objectif est d’effectuer des travaux significatifs pour bénéficier de l’aide MaPrimeRénov', qui exige un saut de deux classes minimum (par exemple, passer de G à E). Cela représente une opportunité pour les propriétaires de valoriser leur bien, mais aussi un coût non négligeable. La mise aux normes énergétiques des logements passoires thermiques est une opération complexe, touchant l’isolation, la ventilation et parfois l’équipement en chauffage.

Les travaux d’isolation sont une priorité. L’isolation des combles et des murs extérieurs est souvent la première étape pour réduire les déperditions de chaleur. La modernisation du système de ventilation est également impérative. Beaucoup de logements classés G souffrent d’une ventilation insuffisante, entraînant des problèmes de condensation et une perte d’énergie supplémentaire. L’installation d’une ventilation mécanique est essentielle pour améliorer le confort et l’efficacité énergétique. Pour un propriétaire, les coûts de rénovation peuvent grimper entre 1 000 et 1 500 euros le mètre carré, selon la taille et l’état du bien. Les fenêtres vétustes en simple vitrage devront être remplacées, ce qui peut entraîner des dépenses supplémentaires. Chaque fenêtre peut coûter environ 1 500 euros à changer.

Des aides pour alléger la facture

Heureusement, des dispositifs comme MaPrimeRénov’ peuvent aider à financer ces travaux. Ce programme soutient les rénovations énergétiques d’envergure, mais pour y accéder, les propriétaires doivent réaliser un « saut de classe » dans leur DPE. Autrement dit, ils devront améliorer la performance de leur bien d’au moins deux catégories, un objectif ambitieux sans un budget conséquent. L’aide publique est précieuse, mais reste partielle. Les propriétaires devront anticiper un investissement significatif, parfois jusqu’à 60 000 euros pour une maison de 100 m², afin de garantir la conformité de leur bien aux nouvelles normes. Malgré le coût élevé de la rénovation, ces travaux sont un investissement à long terme. Non seulement les propriétaires éviteront la perte de revenus locatifs, mais ils amélioreront la valeur de leur bien. Les logements énergétiquement performants sont de plus en plus recherchés par les locataires, qui prennent en compte la qualité énergétique dans leur décision de location.

Bien que la rénovation énergétique des passoires thermiques soit coûteuse, elle devient une nécessité pour les propriétaires souhaitant maintenir la rentabilité de leur bien. Grâce à des aides comme MaPrimeRénov’ et une gestion rigoureuse des travaux, il est possible de faire face à ces défis et de garantir l’avenir locatif de son logement.


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