Créé en 2006, le DPE permet d’évaluer les performances énergétiques et les émissions de gaz à effet de serre des biens immobiliers. Sa méthode de calcul avait été jugée peu fiable et avait donc été revue. Ainsi, en 2021, le DPE est devenu un diagnostic opposable, réalisé grâce à une méthode de calcul consolidée.
Il est devenu un indicateur primordial dans la recherche de biens immobiliers, qu’il s’agisse de vente ou de location. Les consommateurs accordent une importance capitale à l’étiquette énergie, et ce, d’autant plus que la situation économique actuelle est compliquée. Qu’il s’agisse des conditions d’octroi des crédits immobiliers devenues de plus en plus difficiles, des taux d’intérêt qui augmentent, des prix de l’énergie qui flambent ou du coût de la vie en général, la maîtrise des dépenses d’énergie est au cœur des préoccupations, tant des consommateurs que du gouvernement.
Pourtant, de récentes études ont prouvé qu’un DPE, confié à deux professionnels différents, pouvait présenter une note différente pour un même bien. Cet écart peut même être particulièrement significatif et faire passer le bien dans la catégorie des passoires thermiques. Or, avec les récentes mesures de lutte contre ces passoires thermiques et l’interdiction progressive de location des logements les moins bien classés au DPE, l’impact peut-être conséquent.
Par ailleurs, la nouvelle méthode de calcul retenue pour le DPE n’est pas favorable aux logements de petite surface.
Ainsi, de nombreux professionnels de l’immobilier souhaitent une nouvelle réforme du DPE avec un référentiel rendu plus fiable, et identique pour tous les diagnostiqueurs. L’accent doit également être remis sur la formation initiale et continue des professionnels. Elle doit être renforcée et les contrôles, réalisés par la DGCCRF, intensifiés.